Vive-Les-Seniors pour une santé durable !



SANTÉ ET HABITAT

HABITAT, PRÉCARITÉ THERMIQUE, SANTÉ

Qu’il fasse très froid ou qu’il fasse trop chaud, les personnes fragiles ont le réflexe de se réfugier chez elles où elles se sentent à l’abri ; sans compter sur les défectuosités, délétères pour la santé, de leurs logements vétustes, souvent insalubres ! Il existe aujourd’hui des moyens fiables pour les détecter, des curseurs pour calculer leur degré d’insalubrité et des scénarios précis de travaux à exécuter selon les dégâts qui s’y sont invités avec le temps ou dans les constructions de mauvaise qualité.

 

Et vous ? Maîtrisez-vous le chaud et le froid dans votre logement ?

Avez-vous contrôlé la qualité énergétique de votre habitat, votre système de chauffage et d’aération ? Y avez-vous exécuté les travaux d’isolation nécessaires ? Connaissez- vous l’incidence des fortes élévations ou diminutions de la température de votre corps sur votre santé ? C’est chez vous, où vous pensez être en sécurité que surviennent insidieusement des problèmes de santé plus ou moins graves. En les prévenant grâce à des travaux de rénovation, vous réduirez aussi les déperditions énergétiques, donc, le coût du chauffage, et vous retrouverez un confort appréciable.

A savoir : il existe un programme d’accompagnement pour mobiliser des aides et se charger du suivi des travaux.

 

TRAVAUX D’ISOLATION 

L’isolation thermique joue un rôle central dans la rénovation énergétique d’un logement ; elle consiste à supprimer les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitat. Il est nécessaire d’effectuer des travaux d’isolations dans la plupart des maisons qui ont été construites avant l’existence de la première réglementation thermique en 1974.

L‘isolation fonctionne en ralentissant les mouvements de chaleur par les fenêtres, les portes, les murs et le sol.

Pour les fenêtres, il s’agit de poser un double vitrage ; pour les portes, de poser des joints « coupe-froid » -adhésifs en polyuréthane, en V, en silicone, ou métalliques, ou des bourrelets

de mousse en PVC ; pour les murs, de poser des plaques de type polyuréthane ; pour le sol, de le démolir et de créer un sur-plancher -pour les maisons neuves, de privilégier les isolants synthétiques et ceux d’origine minérale ou végétale ; pour les plafonds, de créer des faux-plafonds.

    • Petits conseils : * après une fuite ou un dégât des eaux, qu’il provienne de chez vous ou du voisin, prendre soin de réparer la fuite, mais aussi d’assécher toutes les parties qui ont été inondées ou simplement humidifiées. * Placer des plantes dépolluantes, aérer après avoir brulé des bougies ou des bâtons d’encens pour purifier l’air. * Installer un déshumidificateur. * Utiliser des peintures écologiques non toxiques. *Mettre en place des thermostats programmables pour réguler la température et la maintenir stable. * Installer des rideaux anti-chaleur


DANS LES « TERRITOIRES ZERO EXCLUSION ENERGETIQUE** », UN PROGRAMME FINANCE LES TRAVAUX DE PROPRIETAIRES   
AUX REVENUS DE MOINS DE 2300€.

À l’évidence les seniors les plus modestes et les plus isolés sont les plus pénalisés par les répercussions sur leur santé d’une mauvaise isolation thermique du logement : c’est pourquoi l’association « STOP Exclusion Énergétique » s’est engagée à lutter contre ce fléau auprès d’autres collectivités avec un programme musclé : accompagner des propriétaires sur 100 territoires en 2027 et 1000 à échéance 2030.  Il s’agit de les aider financièrement, techniquement et socialement dans la réhabilitation d’un logement vétuste et insalubre pour un triple résultat : économies d’énergie, prévention de la santé, meilleur confort de vie.

Étapes d’une intervention sanitaire sur un logement : le premier step consiste à identifier et à sensibiliser les propriétaires occupants modestes dont les logements ont un diagnostic de performance énergétique (DPE) de classe E, F ou G. Il s’agit ensuite pour les « ensembliers solidaires » désignés par l’association et la Ville d’effectuer une évaluation technique des besoins, d’élaborer un scénario de travaux en accord avec le propriétaire, de chercher les aides de l’Etat à disposition, voire quand cela est possible, de les compléter par des aides de la Ville, de faire réaliser les travaux par des artisans ayant signé la Charte d’engagement, enfin, de contrôler en permanence sa conformité avec le scénario décidé. Les occupants sont ensuite accompagnés pour la prise en main de leur logement rénové, pour une optimisation des bienfaits par l’adoption d’éco-gestes, avant un dernier état des lieux pratiqué 6 mois après la clôture du chantier.

Le programme ainsi défini est initié par l’association en partenariat avec la mairie du 18e arrondissement, ce dernier étant caractérisé par un parc privé immobilier plus ancien, bâtiments haussmanniens mais également des Trente glorieuses, et une forte population de propriétaires. Il concerne des villes importantes particulièrement touchées par la précarité énergétique et les inégalités économiques : Paris 18e, Noisy-le-Grand, Besançon, Strasbourg, Saint-Priest, Valence, Grenoble, Marseille, Carcassonne et inclut également des communes et des départements ruraux. Chaque territoire est un lieu d’expérimentation et d’innovation sur les différents aspects. Il fonctionne très différemment d’un territoire à un autre. Objectif :100 territoires en 2027 et 1000 à échéance 2030.

Video réalisée par une de nos bénévoles, Marie.

Plus de 300 « Ensembliers Solidaires » seront formés dans les deux prochaines années : un nouveau métier qui consiste à suivre de A à Z les travaux de réhabilitation et de rénovation globale des logements des familles éligibles pour le programme.

À LIRE

 GLOSSAIRE DE SANTÉ ENVIRONNEMENTALE aux PRESSES de l’EHESP : un sujet d’actualité complexe mais crucial sur  la relation entre Santé et Environnement. Ce glossaire recense 40 notions clés pour connaître et comprendre les fluctuations de la santé des populations face à un environnement en mutation. Sortie Novembre 2024, 12 €. Auteurs Nathalie Bonvallot, Cyrille Harpet, Robert Barouki, Anne-Cécile Violland, avec la contribution d’experts en épidémiologie, toxicologie et sociologie.

LES CRISES SANITAIRES ENVIRONNEMENTALES » aux Éditions Quae. Auteurs Francelyne MaranoFabien Squinazi.

Fabien Squinazi est médecin biologiste, ex-praticien hospitalier, ex-directeur du laboratoire d’Hygiène de la ville de Paris ; actuellement président de la commission spécialisée Risques liés à l’environnement du Haut Conseil de la santé publique, membre correspondant de l’Académie nationale de pharmacie, membre du conseil scientifique de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur.

« Les crises environnementales de l’ère industrielle,  qu’elles soient déclenchées par des accidents dramatiques, ou par des pollutions chroniques prévisibles comme l’amiante, le chlordécone, la légionellos ou les anciennes peintures au plomb, ont renforcé la prise de conscience des risques que font courir à la santé humaine, mais aussi à l’environnement, un développement technologique et une urbanisation incontrôlés de nos sociétés. Les solutions proposées tendent vers une meilleure anticipation et une gestion des crises en harmonie avec les préoccupations de la société.

Recommandation du Dr Fabien Squinosi pour contrer les risques de santé face au froid et à la canicule  

Video réalisée par une de nos bénévoles, Marie. Maquettes Maxime. 

DICO

ANAH  : Agence Nationale pour l’Habitat 

BPCO : La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique définie par des symptômes respiratoires chroniques (toux, crachats, essoufflement), associés à une obstruction permanente des voies aériennes. 

PM : Les particules fines (PM2,5) sont des entités solides de très petite taille, nocives pour la santé respiratoire et cardiovasculaire. Comme toutes particules, elles sont constituées d’un mélange de différents composés chimiques.

 PVC : PolyChlorure de Vinyle.

CO₂ = Dioxyde de carbone : gaz incolore et inodore qui est un composant naturel de l’air et fait partie du cycle global du carbone.

 

Froid chez soi, les nuisances pour la santé !

Par « grand froid », le corps agressé peut manifester les troubles suivants : propagation rapide des virus responsables de rhumes, grippes et autres infections respiratoires car l’air est confiné et le système de défense affaibli. Raideur et douleurs dans les articulations, les muscles, surtout si vous souffrez d’arthrite ou d’arthrose. Aggravation des pathologies sous-jacentes -maladies cardiaques ou rénales, voire neurologiques. 

Le pronostic vital est engagé par froid extrême quand la température corporelle descend en dessous de 35°C. : il y a alors hypothermie avec frissons, confusion, fatigue, altération du rythme et de la coordination cardiaque. Non traitée en urgence, l’hypothermie peut mener au décès.

 

Trop chaud chez soi : les nuisances 

pour la santé

Sous l’effet de la canicule, le corps agressé peut manifester les troubles suivants : peau chaude et sèche. Plus sérieux : déshydratation, d’autant plus que votre sensation de soif est réduite et que vous avez une capacité restreinte à réguler la température de votre corps et à transpirer -donc à dissiper la chaleur- ; la déshydratation génère étourdissements, nausées, troubles de l’équilibre électrolytique, confusion, voire, convulsions et perte de conscience. Aggravation des problèmes circulatoires -varices, maladies vasculaires, des douleurs, gonflements et des ulcères. Aggravation des pathologies cardiovasculaires existantes, -hypertension, insuffisance cardiaque. Difficultés respiratoires souvent accompagnées de sensation d’essoufflement d’autant plus si vos fonctions pulmonaires sont fragiles. Augmentation du taux de glycémie avec complications graves chez les diabétiques.

Diagnostic vital engagé : si la température corporelle dépasse 40°C, un « stress thermique » risque d’être mortel.

 

L’humidité s’est invitée : les nuisances pour la santé

Moisissures et champignons libèrent des spores dans l’air que vous inhalez avec, comme répercutions sur la santé : irritations et infections respiratoires -jusqu’à pneumonie-. Asthme. Aggravation des maladies chroniques cardiaques par augmentation de la pression artérielle et stress sur le cœur. Problèmes dermatologiques : infections fongiques -mycose de la peau-…

 

Dangers des chauffages à gaz, des poêles à bois et des chaudières au fioul

De ces types de chauffage peut émaner du monoxyde de carbone (CO), un gaz incolore, inodore d’autant plus dangereux qu’il est difficile à détecter. L’intoxication au monoxyde de carbone provoque des maux de tête, vertiges, nausées, fatigue, voir lésions cérébrales ; elle est potentiellement mortelle.

Les particules fines (PM) que dégage le monoxyde de carbone provoquent des irritations des voies respiratoires d’autant plus sévères pour les asthmatiques et les personnes souffrant de maladies respiratoires chroniques (BPCO). Prévention : installer un détecteur de CO2.

 

Santé mentale et sommeil fragilisés.

Tous ces avatars de santé empiètent sur le mental des seniors fragiles, inquiets devant l’inconfort de leur maison et la souffrance qu’ils vont devoir endurer en ayant froid ou trop chaud. Conséquences : anxiété, fatigue, énervement, replis sur soi qui conduit à un  isolement délétère. S’ajoutent des problèmes de sommeil –difficulté à s’endormir, mauvaise qualité du sommeil-.

 

Impact du trop chaud trop froid sur le risque de chute.

Le stress, un léger malaise, des capacités mentales réduites, une diminution de la flexibilité, un manque de sommeil augmentent le nombre de chutes durant les périodes climatiques critiques. Rappelons que la chute est une des principales causes de mortalité des seniors.   `

 

 

 

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