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VUE – La Vue à vie

VUE – La Vue à vie

Les sens sont des cadeaux précieux qui jouent un rôle important dans le théâtre de la vie. À l’exception du toucher, épargné par le vieillissement, ils montrent plus ou moins de défaillances avec l’âge et finissent alors par affecter le quotidien du senior.

Les troubles de la vue sont particulièrement handicapants ! Plus la vue baisse plus la vie vous échappe ! Elle prive de mobilité, de lecture, d’écriture, des outils majeurs de la communication et de l’information, -Internet notamment-, et, d’une pleine participation à la vie sociale. Une vision approximative vous expose tout  particulièrement également au risque de chute et à l’engrenage isolement/dépression/dépendance.

Or, d’immenses progrès dans le domaine de l’ophtalmologie ont été enregistrés : la plupart des troubles de la vue sont aujourd’hui évités, soignés, opérés ! 

Dr Alain Hagège, spécialisé dans la chirurgie réfractive et la chirurgie de la cataracte en est un fier témoin : « Nous opérons ceux que nous ne pouvions pas opérer hier » !  «Différents traitements au laser et techniques chirurgicales, -implants en particulier- ont révolutionné l’ophtalmologie des 45 dernières années : ils résolvent en particulier deux problèmes majeurs de dégénérescence, la cataracte et la presbytie.»

VOIR CLAIR SUR LE FONCTIONNEMENT DE L’OEIL

Anatomie et fonctionnement des yeux, puisqu’ils sont 2, tous deux de forme légèrement sphérique : 

La cornée, placée devant l’iris et la pupille, recouvre la partie antérieure de l’œil où elle forme un léger renflement. C’est le premier élément réfractif de l’oeil : il transmet la lumière au cristallin et à la rétine ; on pourrait la comparer à un hublot. 

L’iris, de teinte variable selon l’individu, est situé en arrière de la cornée. Tel un diaphragme, il régule la quantité de lumière qui accédera à la rétine. Il est percé en son centre d’un orifice, la pupille

 Le cristallin est calé entre 2 autres milieux transparents, l’humeur aqueuse, en avant, et le vitré, en arrière. Il  tient un rôle majeur, l’accommodation : en se déformant, il fait le point sur le champ visuel !

La rétine tapisse le fond de l’œil. C’est l’« organe sensible » le « chef de l’orchestration visuelle » ! Ses cellules nerveuses interceptent la lumière, la traduisent en signaux électriques et transmettent les informations au cerveau via le nerf optique.  

 

DÉFAUTS DE JEUNESSE

L‘oeil dont on hérite est rarement emmétrope, -sans défaut-. Il arrive à l’âge sénior en traînant ses anomalies dites de réfraction depuis la jeunesse ! Est incriminée une distance inadéquate entre la pupille et la rétine :

trop courte, on parle de myopie -la vue de près est réduite-,

trop longue, on parle d’hypermétropie, -la vue de loin est réduite-. 

Autre fautive, la cornée dont la courbure imparfaite “brouille” la vue, dénonçant l’astigmatie.

 

DÉFAUTS DE VIEILLISSEMENT

Bénin !

Impression du grain de sable.  Pas de panique quand vous voyez apparaître sur votre champ de vision des sortes de « corps flottant », sombres, -appelées myodésopsies-. Ces curieuses ombres chinoises fugitives sont projetées par des opacités vitréennes sur la rétine ; si toutefois elles viennent à gêner l’activité quotidienne ou si elles sont consécutives à certaines pathologies de l’œil,-décollement de la rétine en exemple-, on peut envisager un acte chirurgical -vitrectomie- ou un traitement au laser pour aspirer le vitré et les corps flottants. 

Sécheresse oculaire, que faire ? Par simple clignement des paupières, les larmes, produites en permanence par les glandes lacrymales s’étalent sur toute la surface de l’œil ; on parle de sécheresse oculaire quand la quantité et/ou la qualité des larmes devient insuffisante. En avançant en âge, on est plus sujet à la sécheresse oculaire pour deux raisons : on fabrique de moins en moins de larmes ; d’autre part, leur écoulement normal dans les yeux n’est plus assuré correctement car les conduits lacrymaux se sont élargis. Les femmes sont deux fois plus touchées par la sensation « yeux secs » que les hommes : en cause, les dérèglements hormonaux post ménopause.

Pour soulager les désagréments, -brûlures et démangeaisons-, on humidifiera l’oeil, quotidiennement, en utilisant des gouttes ou du gel oculaires, ou des larmes artificielles. Et l’on s’efforcera de cligner des yeux le plus possible pour stimuler la production de larmes. Pendant le sommeil, le clignement des yeux est à l’arrêt, c’est pourquoi, plus longtemps vous dormez, plus l’effet paupières fripées du matin se fera sentir. Éviter à tout prix de se frotter les yeux !

Une intervention chirurgicale est prévue pour les cas de sécheresse oculaire sévères : elle consiste à boucher artificiellement les orifices d’évacuation des larmes, pour les diriger vers l’œil.

 

Handicapant hier, soignés aujourd’hui par simple intervention. Les troubles récurrents subvenant en principe après de la soixantaine –presbytie et cataracte- sont traités de nos jours.

Cataracte vaincue. La cataracte se manifeste en général à partir 60 ans. Sollicités en permanence, les muscles du cristallin perdent progressivement leur élasticité d’origine et augmentent de volume ce qui provoque l’opacification du cristallin et génère une réduction de la performance visuelle  ! 

Ce défaut qui pouvait jadis s’accentuer jusqu’à provoquer la cécité, est corrigé aujourd’hui par la pose d’un implant ; une intervention totalement maîtrisée, qui reste l’unique solution ! L’opération consiste à troquer le cristallin opacifié contre un cristallin artificiel. Quand faut-il opérer ? Dès que le l’ophtalmologiste observe 5 dixième de déficit  !  

L’intervention, -sans douleur, en ambulatoire- se pratique sur l’œil insensibilisé, en 10 mn ; après une légère incision de 2mm, l’intérieur du cristallin opacifié est aspiré grâce à une technique utilisant les ultrasons ; il est instantanément remplacé par un cristallin artificiel plié en deux, à l’aide d’un injecteur ; le cristallin artificiel se déplie et se replace de lui-même dans son sac capsulaire d’origine.

Près d’un million d’opérations de la cataracte sont réalisées chaque année en France, l’opération la plus réalisée dans le monde, en constante croissance depuis une vingtaine d’années.

Adieu la presbytie. La cornée est le premier maillon de notre petite fabrique optique à marquer des signes de faiblesse. Elle  fonctionne comme un zoom : en se déformant, elle donne accès à la vue de près.  À partir de 45 ans environ, on se rend compte que l’on doit allonger les bras pour lire : la presbytie s’installe puis s’aggrave pendant les 15 ans qui suivent pour se stabiliser vers 60 ans. Quand le jeune sénior en hérite, il est alors candidat à une intervention spécifique qui consiste à découper le volet cornéen au laser pour s’y frayer un accès, à re sculpter la cornée, toujours au laser, puis à remettre le volet cornéen en place.

En France, plus d’un français sur 3 est concerné par la presbytie

Coup double ! Correction simultanée d’un défaut de jeunesse et d’un problème de vieillissement. Dans leur jeunesse la chirurgie réfractive n’existant pas, les séniors corrigeaient leur myopie, leur hypermétropie, leur astigmatisme à l’aide de lunettes ou lentilles que la sécheresse oculaire rend souvent inconfortables. Dorénavant on peut faire d’une pierre deux coups, en 1 seule intervention : solutionner les anomalies préexistantes -aggravées avec l’âge- et se débarrasser en même temps d’un trouble de vieillissement -cataracte en exemple-.  

Dans le cas d’un astigmatisme prononcé (supérieur à 1 dioptrie), un implant monofocal sera posé : grâce à sa surface tridimensionnelle dont la courbure est positionnée dans l’axe voulu, il corrigera à la fois la vision de loin et la visions de près. Le choix de l’implant constitue toute la subtilité de l’homme orchestre, le chirurgien : avec la haute technicité en constante évolution dont il a la maîtrise, il juge de la meilleure méthode à adopter selon les prévalences et le confort personnels du patient.

Si le patient opte pour la « monovision », une lentille placée dans un seul œil permet de corriger la presbytie ; la correction de la vision de loin, si nécessaire, se fera dans l’autre œil, en général l’œil dominant – celui qui sert à viser. Le cerveau apprend rapidement à combiner les informations fournies par les deux yeux pour reconstituer une image parfaite à toutes les distances.

Les séniors chanceux qui ne sont pas touchés par des problèmes de vieillissement de l’œil  peuvent, eux, se payer le luxe, grâce à la chirurgie réfractive, de traiter leurs défauts d’origine -que l’âge a accentués- ! Ils seront alors libérés du port de lunettes ou de lentilles de contact.   

 

Préoccupant, peut devenir grave ! 

Alerte ! Glaucome. Le glaucome constitue un réel danger pour la santé oculaire : il peut conduire à la cécité, s’il n’est pas soigné. La prévention est de rigueur : ce n’est pas pour rien que, depuis plus de 10 ans, l’Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels est engagée dans la lutte contre le glaucome aux côtés de ses partenaires, la Société Française du Glaucome (SFG) et l’Association France Glaucome (AFG). Un bus du glaucome sillonne toute l’année les routes de France pour proposer à la population un bilan ophtalmologique. Signes avant coureurs du glaucome : douleurs au niveau des yeux, brouillard visuel intermittent, baisse de la vision sur les côtés.

Le glaucome est maladie chronique qui consiste en une élévation délétère de la pression intraoculaire qui peut engendrer la destruction progressive du nerf optique ! Des gouttes ophtalmologiques peuvent suffire pour baisser la production d’humeur aqueuse ou faciliter son évacuation. Si le problème persiste, une intervention au laser s’impose, avant que la dégradation ne cause des pertes visuelles irréversibles. Attention, une surveillance à vie est requise !

Les 75-85 ans représentent entre 30% et 50% de la patientèle des ophtalmologistes dévolus au glaucome !

 

Fléau de l’oeil senior : la dégénérescence de la macula ou DMLA. C’est au centre de la rétine, -sur la macula– là où l’image imprime l’information prête à être traitée par le cerveau, que le mal sévit ! En cause : une “Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age » qui fait perdre la vision centrale. Certaines stratégies sont à l’étude -implantation dans la rétine de cellules souches, implant de rétine artificielle- mais, à l’heure actuelle, pas de solution radicale pour guérir la macula en souffrance ! 

La Dégénérescence Maculaire présente au début, une déformation des lignes droites et des zones floues ; à l’examen du fond de l’oeil, on décèle des dépôts blanchâtres autour et à l’intérieur de la macula et une disparition des photorécepteurs. Seuls palliatifs -réservés aux formes dites « humides » de la DLMA-, les inhibiteurs du VEGH –facteur de croissance-. Un oeil est souvent plus atteint que l’autre. En cas de bi latéralisation du phénomène, le risque de perte de la vision centrale est élevé. La forme plus sévère de la DMLA  présente une prolifération de vaisseaux anormaux sous la rétine et conduit à une atrophie irréversible de la macula, totalement invalidante ! 

 

BONNE CONDUITE AU VOLANT.  Le temps de réaction diminue avec l’âge, tout comme diminuent les  facultés visuelles : cela explique pourquoi le senior devient plus accidentogène avec l’âge. Un examen de la vue paraît indispensable lorsqu’il sent qu’il perd confiance en soi au volant. Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas, mais c’est aussi celui qui voit. Une fois les corrections effectuées, il est conseillé aux seniors de conduire lentement et d’éviter la nuit où il est particulièrement fragilisé. 

1 français sur 6 au volant est âgé de 65 ans et plus !

On estime que 90 % des informations passent par la vue, que 20 % des accidents de la route sont liés à un problème visuel.

 

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