STONE – Stone, l’Interview
Stone et Charden : le duo magique a enchanté les années d’insouciance, dès 1971, et fait exploser le box office avec des chansons telles que « L’Avventura »,« Il y a du soleil sur la France », « Laisse aller la musique », « Le prix des allumettes » ou « Made in Normandie », ces fameux n°1 de la variété française devenus phénomène de société ; au même moment, nombreux sont les joyeux lurons qui insufflent à la chanson français cette même image de joie de vivre vernie d’insouciance ; le tandem se sépare quelques années plus tard à la vie comme à la scène où ils continuerons de se produire tout sourire, en toute amitié dès que l’occasion se présentera c’est à dire régulièrement. Charden disparait en 2012.
UN COUPLE SENIOR HEUREUX ET PAISIBLE
Stone, qui avait à nouveau rencontré l’amour avec Mario d’Alba,
comédien et musicien, joue la longévité avec presque cinquante ans d’heureuse complicité : la joie de vivre des jeunes années semble inaltérée chez ces deux-là, devenus des grands-parents aussi souriants, accueillants que sereins. Je les ai rencontrés dans leur petite demeure tarabiscotée autour d’une terrasse fleurie, au coeur de Paris, (l’une des plus anciennes maisons de la capitale) ? On peut retenir de notre entretien l’accueil favorable qu’ils réservent aux années seniors qu’ils traversent paisiblement !
À voir ci-dessous, l’interview de Stone :
Les ingrédients qui apportent aux « cheveux gris, aux cheveux blancs » le bien-être sont là : une jolie famille recomposée aimante et unie, une idée joyeuse de la mort qui fait qu’on peut en parler sans qu’elle ne soit ni pesante, ni angoissante, une curiosité persistante entretenue par la lecture, -une lecture parfaitement éclectique-, des souvenirs accueillis sans regrets, une vie rythmée par l’alternance de séjours parisiens, et de séjours dans la maison de campagne familiale surpeuplée d’animaux. Ici ou là-bas, on ne se complique pas la vie chez les d’Alba/Stone : des coussins cool, colorés, des photos aux murs, une guitare à proximité, un chat en demande des caresses. Ce qui n’empêche à Stone et Mario de mener des combats qui leur tiennent à coeur : la défense des animaux et la défense du Droit à Mourir dans la Dignité puisqu’ils ont ont adhéré tous deux à l’ADMD.
LEXIQUE
ADMD : Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité qui milite pour que chaque française et chaque français puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie. L’ADMD a décidé de constituer un Fichier National des Directives Anticipées, document numérisé et archivé, le meilleur moyen de garantir son propre parcours de fin de vie et, ainsi, d’éviter les tragédies absurdes. Vous pouvez joindre au 01 48 00 04 92 la ligne ADMD-Ecoute pour être accompagné et pour protéger votre fin de vie. Lien vers le site : admd.net
EMI : Expérience de mort imminente ; c’est l’expérience qu’ont eu un ensemble d’individus confrontés à leur propre mort (mort clinique, coma avancé ou simple perception de leur mort imminente). Ils disent tous avoir ressenti l’un ou plusieurs de ces symptômes : forme de décorporation , « sensation » d’avoir la capacité de « traverser » les obstacles physiques (murs, matière…), vision complète de sa propre existence (revue de sa vie), vision d’un tunnel, d’une lumière, sentiment d’amour infini, de paix et de sérénité, impression de posséder une connaissance omnisciente, impression que le temps ne s’écoule plus, rencontre avec des entités spirituelles, des personnes proches décédées, avec des principes divins ou supranormaux. Ils parlent d’une expérience ineffable !
SOINS PALLIATIFS : ils ont pour objectif d’aider les patients atteints d’une maladie grave, mortelle à échéance préconisée de courte durée, à préserver une qualité de vie optimale, à les soulager des souffrances, à éviter les investigations et traitements déraisonnables (communément appelés acharnement thérapeutique). Les soins palliatifs et l’accompagnement considèrent le malade comme un être vivant, et la mort comme un processus naturel auquel ; ils lui proposent un soutien psychologique ainsi qu’aux personnes malades et aux proches.
UN PEU D’HISTOIRE
Les questionnements que pose la fin de vie sont une affaire sociétale récente : au XVIIIe siècle, l’espérance de vie était de 25 ans à la naissance, un enfant sur quatre mourrait avant l’âge d’un an, une personne sur deux n’atteignait pas sa vingtième année : il n’était pas question de droit à une mort choisie : elle vous frappait à tout moment sans crier gare. L’abréger n’était pas pensable alors qu’on l’espérait la moins brève possible.
« La mort était donc une donnée familière avec laquelle on cohabitait quotidiennement : elle était « apprivoisée » P. Ariès, Essai sur l’histoire de la mort en Occident Du Moyen….
Quant au suicide, s’il était relativement toléré dans la Rome antique, il fera l’objet d’une condamnation radicale de la part des grandes religions monothéistes. Le changement s’amorce à la révolution française quand la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen décide que : « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » ! On admet tacitement la liberté d’attenter à sa propre vie et le suicide ne sera plus répréhensible. Aujourd’hui le sujet c’est le droit, non plus seulement au suicide « assisté ou non », mais à l’euthanasie et aux soins palliatifs ; le droit de chacun à bénéficier d’une mort consentie, sereine et digne, à sa stricte demande ! Avril 2024 : le président Macron retient le terme « d’aide à mourir, simple et humain, qui définit bien ce dont il s’agit ». pour justifier son avis : « le terme d’euthanasie désigne le fait de mettre fin aux jours de quelqu’un, avec ou même sans son consentement, ce qui n’est évidemment pas le cas ici. Ce n’est pas non plus un suicide assisté qui correspond au choix libre et inconditionnel d’une personne de disposer de sa vie.
Le nouveau cadre propose un chemin possible, dans une situation déterminée, avec des critères précis, où la décision médicale a son rôle à jouer. » Il faut des lois qui évitent les situations dramatiques dans lesquelles se trouvent les personnes en fin de vie dont souvent les traitements et médications sont à l’origine de leur maintien en vie : il est question d’atténuer les souffrances de la fin de vie. Les douleurs de l’accouchement ont bien été pris en compte et la péridurale qui les a largement atténuées a été acceptée sans difficulté.
STATISTIQUES : 18% des personnes qui frôlent la mort racontent avoir vécu une expérience connue sous le nom de Expérience de Mort Imminente (EMI). Ils seraient 20 millions en Europe.