INCONTINENCE – Haro sur l’Incontinence
Vous êtes 2 millions à souffrir d’incontinence urinaire ! La prévalence de ce trouble augmente avec l’âge et touche 50 % des seniors.
Il existe des solutions hormis l’utilisation des « protections » que nous sert la publicité à toutes les sauces, sur nos chaînes de télévision, au beau milieu d’un bon film ! Apprenez à vous en passer, si possible, – des protections, pas des films – ! En lisant cet article et en regardant la vidéo du Dr Amselleme Ouazana, vous saurez tout – non pas sur le zizi que chantait Pierre Perret – mais tout sur le pipi et ses fuites !
Ce n’est pas péché, ce n’est pas mortel, mais comme ça touche à l’intime, le sujet reste trop tabou – surtout chez les hommes -, si bien qu’il n’est pas traité comme il le faudrait alors qu’il pénalise lourdement la vie des seniors : ce dysfonctionnement urinaire conduit souvent à un isolement qui peut mener à la dépression ; qui peut même être la cause d’une entrée en « établissement ». Il faut freiner au plus tôt ce mal pervers.
Selon une étude IFOP, l’incontinence reste un sujet tabou pour 43 % des Français. Seulement 50% des seniors touchés consultent un médecin spécifiquement pour ce problème.
Nombreux sont encore les femmes et surtout les hommes qui n’en parlent à personne, pas même à leur partenaire et rarement spontanément au médecin s’il ne pose pas lui-même la question.
Les femmes considèrent l’incontinence comme un symptôme normal du vieillissement et utilisent spontanément, à tort, des couches, sans savoir qu’il existe des traitements efficaces. Les hommes, quant à eux, se sentent atteints dans leur virilité car l’incontinence dénonce souvent un problème de prostate. Ils utilisent des protections non adaptées, leurs complexes ne les autorisant pas à se rendre dans des rayons considérés comme féminins.
IDÉE FAUSSE : l’incontinence urinaire est une pathologie féminine. Il est vrai qu’elle est plus fréquente chez la femme dont le plafond pelvien est fragilisé par les grossesses et l’accouchement, qui peuvent provoquer un prolapsus vaginal – descente d’organes – mais 40% des hommes âgés en souffrent.
INCONTINENCE, LE MAL-ÊTRE PSYCHIQUE
Si elle n’est pas douloureuse physiquement, la fuite urinaire est éprouvante pour le moral : ses inconforts se répercutent sur le psychisme, éloignent de la vie familiale, sociale, amicale et sexuelle pour souvent aboutir à des situations dramatiques.
Par peur d’être découverts, les patients – hommes comme femmes – vivent dans l’angoisse, refusent des sorties par crainte des mauvaises odeurs et des accidents de parcours ou limitent leur vie sexuelle par appréhension d’une fuite ! On observe chez les seniors atteints de fuites urinaires un repli sur soi, une perte de confiance, et, un isolement progressif tout à fait délétères. L’imaginaire collectif associe les fuites urinaires à la vieillesse, à la femme, à une perte de contrôle, voire à une maladie honteuse que personne ne souhaite afficher en public. La presse ne consacre que des informations à mi-mot sur l’incontinence masculine, , et la « protection » masculine passe pratiquement sous silence.
L’étude menée par Tena révèle que 33 % des femmes souffrant de fuites urinaires confient avoir peur de se retrouver en public ; 72 % d’entre elles expliquent qu’elles repèrent les toilettes en premier lieu lors d’une sortie. 42 % avouent renoncer à certaines activités par crainte qu’une fuite ne survienne.
FUITE URINAIRE : LES THÉRAPIES
Les médecins devraient questionner chaque patient au sujet de l’incontinence, à partir d’un certain âge, prendre en charge cette pathologie du vieillissement et trouver des solutions thérapeutiques – qui existent – au lieu de laisser la publicité sur les protections s’emparer du phénomène. Parmi les solutions, une intervention chirurgicale légère, relativement récente, dont le Dr Amsellem Ouazana parle comme d’« une petite révolution ».
À voir ci-dessous : le Dr Delphine Amsellem Ouazana vous parle incontinence :
SYSTÈME URINAIRE : UN RÔLE PRIMORDIAL D’ÉPURATEUR
Notre sang assure le transport de l’oxygène, des nutriments, des anticorps, des hormones partout dans notre corps : notre système urinaire tient le rôle essentiel de le filtrer, d’en éliminer les déchets qu’il va évacuer de l’organisme sous forme d’urine !
Ce sont entre 1,5 et 1,8 litres d’urine par jour qui se répartissent en 4 à 6 mictions – action d’uriner – quotidiennes, selon les apports hydriques de chacun.
Le système urinaire met en branle plusieurs organes, muscles, mécanismes hormonaux et circuits nerveux pour réaliser ce véritable travail d’horloger indispensable : malheureusement certains éléments du puzzle se dégradent avec l’âge, mettant à mal l’ingéniosité du système !
- deux muscles mènent l’action : les sphincters, qui agissent comme un robinet s’ouvrant pour laisser passer l’urine, peuvent s’avérer défectueux avec l’âge. C’est alors qu’ils ne remplissent plus correctement leur rôle de verrou et laissent passer l’urine quand il ne faut pas.
- La vessie vieillissante peut aussi engendrer des dysfonctionnements du système urinaire : ce muscle, très élastique et puissant, se distend avec l’usure. C’est alors qu’il n’est plus capable de chasser l’urine stockée en direction du col vésical. Résultat, l’urine déborde de la vessie, au mauvais moment.
FUITE URINAIRE : MASCULIN/FÉMININ
L’incontinence est plus féminine à cause de l’affaiblissement des muscles du plancher pelvien ou périnée que précipite la grossesse et l’accouchement ou/et parce qu’elle aura été fragilisée des activités sportives intenses qu’elle supporte moins bien que les hommes. La prévalence des fuites à l’effort chez la femme sportive est dépendante du type d’activité qu’elle pratique ou a pratiquée : les exercices physiques qui occasionnent des sauts répétés (trampoline, gymnastique, danse, athlétisme) ajoutent une pression supplémentaire sur le périnée pouvant être multipliée par 10.
On observe que les hommes présentent majoritairement une incontinence de type urgence et les femmes majoritairement une incontinence à l’effort. Les atteintes psychiques sont plus importantes chez l’homme que chez la femme qui est accoutumée aux protections à cause de ses menstruations.
UN TROUBLE PEUT EN CACHER UN AUTRE
Les fuites urinaires cachent parfois de simples infections urinaires ou sont le symptôme d’une maladie sous-jacente comme le diabète, une insuffisance rénale, des faiblesses cardio-vasculaires – hypertension, cholestérol -, de l’asthme, ou encore des apnées du sommeil qu’il est alors possible de diagnostiquer par ce biais. Indice supplémentaire pour les hommes : la forme du jet de l’urine des hommes serait un détecteur de maladie. « Les superpouvoirs de l’urine » – reportage diffusé sur Arte -, a mis en lumière cette étude : la forme du jet donnerait une information sur la puissance du flux, et pourrait être le révélateur de certaines maladies, et notamment du cancer de la prostate.
DICO
Urinothérapie : appelée « amaroli » et pratiquée en Inde, elle consiste à boire une partie de son urine dans le but d’entretenir sa santé ou de se soigner. Il n’y a pas de preuves scientifiques de l’effet thérapeutique de cette pratique. De nombreux médecins s’y opposent même catégoriquement. Le néphrologue Christian Combe la considère comme une auto-intoxication : « boire son urine consiste à ré-ingérer les produits toxiques évacués par l’organisme car ils étaient en excès. »
Types de protections urinaires
URINES ET ODEURS
L‘odeur de l’urine est :
- plus sucrée chez les personnes diabétiques ayant un taux de glycémie trop élevé, car les reins éliminent l’excès de sucre par les urines.
- particulièrement malodorante chez les personnes déshydratées – qui ne boivent pas assez – car elle est plus concentrée. Et une urine trop concentrée irrite la muqueuse de la vessie ce qui peut entraîner des symptômes d’urgence.
- dépendante de ce que l’on mange : elle est plus forte quand on mange des aliments épicés et prend les odeurs distinctives des asperges, du café et de l’ail, par exemple pour ceux qui les consomment.
- affectée par la prise de certains médicaments, notamment la pénicilline.
- déplaisante chez les patients atteints d’infection urinaire, car les bactéries y prolifèrent et s’y multiplient rapidement, provoquant une infection.
Mauvaise couleur, mauvaise odeur, mauvais présages : si l’urine présente une forte odeur pendant une période prolongée sans cause, alimentaire ou prise médicamenteuse, si sa couleur change, si le fait d’uriner provoque des douleurs, s’il y a du sang dans l’urine, il faut consulter !
UN PEU D’HISTOIRE, D’URINES !
Les analyses d’urine sont un moyen crucial aujourd’hui pour évaluer de manière précise la santé d’un individu. Déjà Hippocrate, – considéré comme le père de la médecine -, consacre, 400 avant J.C., des volumes entiers de son Corpus hippocratique à étudier le volume, l’aspect, l’odeur, le sédiment et les différentes altérations des urines. Un domaine de la médecine appelé uroscopie consistait à sentir toucher, goûter et observer la situation des dépôts dans un récipient spécial, la matula, devenu l’emblème des médecins. À Byzance, au XIIIe siècle, le médecin de l’Empereur distinguait plus de 20 nuances d’urines de différents jaunes. AU XIVe siècle, l’examen des urines prend un caractère plus scientifique : c’est à la valeur séméiologique de l’examen des urines que le médecin Acturios consacre un traité de 46 chapitres. Au XVIIIe siècle-, l’examen visuel disparaît de la pratique ; on conserve la « roue des urines » pour détailler ses différentes saveurs. C’est d’ailleurs avec le goût que Thomas Willis, médecin anglais avait découvert la qualité sucrée de l’urine : « Le diabète est une affection du sang : le sucre va d’abord dans le sang et ensuite seulement dans l’urine ». Un siècle plus tard, le médecin anglais Matthew Dobson prouve que les diabétiques ont trop de sucre aussi bien dans le sang que dans les urines.
Au XVIIe siècle, la marquise de Sévigné recommande à sa fille dans une de ses lettres, pour garder ses dents bien blanches, de les laver avec de l’urine de garçon prépubère.
À l’époque où le blond vénitien est en vogue chez les femmes italiennes, il était obtenu par décoloration des cheveux avec des préparations à base d’urine fermentée, de cendres, de soufre, de safran…
ATTENTION CUEILLETTE
Attention à la cueillette des fraises des bois ou des mûres sur les sentiers ; ces fruits sauvages peuvent être contaminés par des déjections d’animaux.
Certaines urines de renards notamment contiennent des parasites qui risquent de se développer dans l’organisme et d’y provoquer « la maladie du renard » ( augmentation du volume du foie et douleurs abdominales ) même longtemps après leur absorption – le temps d’incubation peut atteindre 10 à 15 ans -. Il est recommandé pour l’éviter de cueillir les fruits à plus de 50cm de hauteur et de les rincer avant dégustation.
Merci à nos bénévoles, Lucien Chevalier et Kevin Krinonri, experts en marketing digital, Monika Marimouttou, professionnelle dans la finance, à Stel, et à Xavier Umdenstock de France Bénévolat
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