Vive-Les-Seniors pour une santé durable !



SEXE – Sexe and seniors

SEXE – Sexe and seniors

La période post-retraite a pris des allures d’émancipation depuis que des lois essentielles concernant les femmes y ont fait lever un vent d’indépendance. Sur fond de divorces hétérosexuels et de mariages homosexuels, les vieilles coutumes sociétales laissent aux seniors maintes façons de faire évoluer leurs couples et de laisser une part plus large à leur sexualité. 

Dans la majeure partie des cas, au moment de la retraite, une fois débarrassés de leurs obligations familiales, parentales, voire maritales, les femmes comme les hommes ont désormais leurs propres cartes à jouer ! Parallèlement l’espérance de vie augmentant sans cesse, ils ont tout loisir de se projeter dans l’avenir et d’envisager des changements radicaux, -ce qu’ils font sans trop se préoccuper du qu’en dira-t-on-, même si les enfants voient souvent d’un mauvais oeil leurs parents divorcer, se remarier, entretenir des relations extra-conjugales et avoir une vie sexuelle ! Qu’à cela ne tienne, passée la soixantaine, les « aînés » expriment désormais leurs désirs et satisfont leurs envies. Faux couples, divorces, remariages sont monnaie courante, tout comme la vie sexuelle qui se poursuit bien au delà de la retraite.

 

Et les seniors ne doivent plus ignorer que la sexualité est bonne pour le moral, pour la santé et pour la santé du couple ! Le désir peut tenir sur 50 ans et plus encore ! Et quand il y a désir il peut y avoir sexualité/plaisir.

Dr Salama : « C’est sympa d’avoir une vie sexuelle, d’abord ça permet de ne pas laisser partir son mec, de ne pas l’abandonner à ses fantasmes car en peu de temps, il risque d’y en avoir une autre. » ! 

Reste à faire bon usage des moyens prodigués en vue d’augmenter la qualité du rapport sexuel : traitements du dysfonctionnement érectile pour les hommes, de la sécheresse vaginale, pour les femmes, de la libido en berne pour les deux. Une gynécologue et une urologue vous donneront les recettes dans de prochaines publications pour éviter ces fauteurs de troubles de la jouissance sexuelle.

SEXE, SOURCE DE SANTÉ PHYSIQUE ET DE SANTÉ PSYCHIQUE !

Maintes études prouvent que le maintien de la sexualité, post 60 ans, ne serait-ce que deux fois par semaine, aurait des effets positifs sur des domaines très divers. Médecins, psychothérapeutes et médecines alternatives s’accordent désormais sur ce point de vue : la pratique sexuelle produit des anticorps, active la circulation sanguine générale et locale et, en stimulant l’activité de certains neurotransmetteurs – dopamine, endorphines, sérotonine-, elle fait augmenter la sécrétion d’hormones bienfaisantes : ocytocine, prolactine, testostérone, prostaglandine, lulibérine. Une population qui a une activité sexuelle, au moins une ou deux fois par semaine, bénéficie d’un taux d’anticorps de type immunoglobuline A supérieur de 30% à celui d’une population abstinente. Sondage réalisé par l’université Wiles en Pennsylvanie :

On pourrait aussi inverser la proposition et affirmer que la bonne santé invite à la sexualité !  

BÉNÉFICES DE L’ACTE SEXUEL :

 

Stimulation cardiaque : les relations sexuelles régulières abaissent les risques de maladies cardio-vasculaires. Le docteur Usdin le souligne : « L’acte sexuel est une activité physique d’intensité modérée égale à celle qui consiste à monter environ un ou deux étages par l’escalier à une allure normale. Il n’est donc pas un risque pour le cœur, bien au contraire, il contribue à renforcer le muscle cardiaque, à booster le rythme cardiaque, à activer la circulation veineuse.»

Renforcement du système immunitaire 
Quand on fait l’amour, l’état de félicité générerait la production d’anticorps renforçant le système immunitaire, -l’organisme ainsi stimulé, serait plus résistant aux foyers inflammatoires qui font le lit d’infections, de maladies virales et des cancers. En cas d’abstinence, la caresse peut aussi être  salvatrice. 

Influence sur le cancer du sein -féminin, très sénior- : l’ocytocine, sécrétée dans le sang lors des préliminaires, notamment lors de la stimulation des mamelons jouerait un rôle dans la protection contre le cancer du sein en contribuant à éliminer les éléments carcinogènes des glandes mammaires. Le Docteur Sylvain Mimoun, gynécologue et sexologue, l’explique, statistiques à l’appui : « Les femmes dont la poitrine est régulièrement caressée pendant les échanges sexuels sont mieux protégées du cancer du sein. » La sexualité a aussi un effet régulateur sur le système hormonal des femmes, grâce à la prostaglandine qui se trouve dans le sperme exclusivement, et qui est absorbée par les zones génitales féminines au moment de l’éjaculation. 

Influence sur le cancer de la prostate -masculin, très sénior- : des études ont également été menées sur l’influence que pourrait avoir l’éjaculation sur le risque du cancer de la prostate. Le massage prostatique accompli lors du rapport et l’émission de sperme réduirait les micro calcifications qui s’accumulent dans la prostate. Un sondage réalisé aux États Unis – sur 30 000 hommes – confirme que les éjaculations fréquentes abaissent le risque du cancer de la prostate.  

Contrôle de la vessie : par ricochet, l’ensemble des muscles étant sollicité, l’écoulement de l’urine est régulé grâce à l’acte sexuel. 

Antidouleur : pendant qu’on fait l’amour, le niveau d’hormones, comme l’ocytocine, augmente cinq fois juste avant l’orgasme, et, lors de l’orgasme, dopamine et endorphines sont libérées. Résultat le corps, « détendu », produit un antidote contre la douleur. Des chercheurs allemands ont prouvé que 60% des personnes souffrant de migraines avant le sexe, ne les ont plus après l’acte.

Stimulant l’odorat : l’orgasme développerait jusqu’à l’odorat, grâce à la libération qu’il provoque de prolactine , hormone capable de stimuler la production de neurones dans la région du cerveau traitant des informations olfactives. 

Gym tonique : une copulation vigoureuse ferait brûler 200 calories, soit autant qu’en courant 15 minutes ; elle renforce les muscles du bassin, cuisses, fesses, bras, cou, thorax, et, en produisant des testostérones, elle favorise le raffermissement les os ! 

Boosteur de l’activité intellectuelle : selon des chercheurs de la Princeton University, une activité sexuelle régulière faciliterait les connections entre les neurones dédiés à l’acte sexuel et ceux dédiés à l’’intelligence !

Anti-dépresseur naturel : la sexualité est un excellent régulateur du stress car elle stimule certains neurotransmetteurs, qui, en se rendant au cerveau, lui dicte des messages de bien-être ; l’orgasme produit une explosion d’endorphines dans le cerveau, qui apporte l’euphorie, la détente, le relâchement de la tension et atténue le stress. Bonus : après l’amour, on s’endort facilement, et le sommeil est plus lourd et réparateur. 

Augmentation de l’espérance de vie : en Chine, la sexualité est depuis longtemps considérée comme un exercice mettant en jeu deux forces Yin et Yang, lors d’une réunion entre les deux sexes ; bien contrôlé, cet équilibre viserait à augmenter  la vitalité et la durée de vie. Un homme qui a deux rapports sexuels par semaine, à  partir de 60 ans, voit son espérance de vie augmenter de 50% et gagner ainsi 10 ans de vie !  

Le tout est délivré sans ordonnance 

SEXE SENIOR ET ALORS ? C’est bon, c’est sain, le sexe, ça ne compte pas pour des prunes ! Qui sont les pratiquants après 60 ans ?

Les Amoureux éternels, fervents de fidélité : ces couples qui vieillissent ensemble pratiquent une activité sexuelle qui s’apparentera à de la simple tendresse passé un certain âge ou si la santé ne le permet plus. Il est admis que la femme ne puisse offrir qu’une complicité sexuelle passive.

Les duos « longue durée » pour lesquels la sexualité reste le moteur du couple ! Les fantasmes ne sont pas sans nourrir un amour durable : redécouvrir son partenaire, le re séduire, rallumer la flamme, réinventer les jeux amoureux, que d’agréables surprises ! Certains seniors trouvent même dans leur nouvelle disponibilité, un temps supplémentaire dédié au plaisir d’une sexualité plus fréquente et plus satisfaisante : « Avant, mon mari rentrait épuisé et il s’endormait ». Dans ces deux cas, le couple adapte ses rapports sexuels aux capacités physiques et à la libido de l’un et de l’autre, tout en écoutant des désirs souvent mieux exprimés !

Les seniors qui font de petits arrangements avec la structure familiale : ils restent ensemble par évitement, pour ne pas se compliquer la vie : trop fatiguant, trop risqué, trop cher de s’extirper de son nid familial ! Ils préservent le statut marital rassurant et installent petit à petit un nouveau modus vivendi, qui maintient les liens de confidents, aidants, aimants mais plus amants ! Ils s’arrangent socialement d’un pacte marital qui laisse la porte ouverte à une sexualité extra conjugale allant de pair avec cette situation bancale. Les écarts se font en toute discrétion, si possible ; ils sont le plus souvent imputés aux hommes. La vie commune est essentiellement tournée vers les enfants, petits enfants, arrière petits enfants. 55% des couples évitent le divorce, en France.

Les divorces tardifs et/ou les séparations : le nombre de divorces des plus de 60 ans a fortement augmenté au cours des vingt dernières années. En 1996, les divorces impliquant un homme de plus de 60 ans représentaient 4 % de l’ensemble de ces séparations, en 2016 ils atteignaient 12 %.(statistique 6 févr. 2022)Chacun fait des plans sur la comète pour une retraite tant attendue mais ceux de l’un ne correspondent pas à ceux de l’autre : l’un veut voyager, déménager à l’étranger….. l’autre, plus sédentaire veut se lancer dans une activité, -artistique par exemple- : le divorce règle ces discordances de manière amiable ou plus tumultueuse -questions d’argent ou d’habitat sont au coeur des querelles-. F. M.« On travaillait beaucoup, on ne se voyait que trop peu à mon goût et je pensais naïvement qu’on pourrait enfin profiter du temps libre pour se « payer » des petits week-ends et des voyages ensemble. C’était mon projet, mais malheureusement pas le sien. Je ne me suis pas tout de suite rendu compte que je ne faisais tout simplement pas partie de son plan retraite ! » 

Après un divorce tardif, revient le temps des « aventures » qui se multiplient ; les seniors sont très consommateurs de sites de rencontres ! Et la sexualité fait partie du jeu. 

Les remariés ou ceux qui revivent une expérience de couple : le remariage veut dire séduction réciproque qui s’accompagne évidemment d’une nouvelle histoire sexuelle. Irène , 70 ans « Jamais je n’aurai cru retomber amoureuse ! » Il arrive que l’on retrouve un ancien amant qu’on a quitté pour mieux se retrouver … des années plus tard. En exemple, la grande histoire d’amour de Michel Legrand et Macha Méril a commencé il y avait bien long­temps. En 1964, pendant un festi­val de jazz à Rio de Janeiro, le compo­si­teur et la comé­dienne ont eu un coup de foudre et ont échangé un baiser sur la plage de Copa­ca­bana. Cela s’était arrêté là, les deux artistes étant à l’époque déjà pris : « J’avais 24 ans, Michel 32. Nous avons eu un coup de foudre formi­dable, mais il ne s’est rien passé, s’est souve­nue Macha Méril dans une inter­view pour Le Matin. Lui était marié avec deux enfants, dont un bébé. J’étais sur le point de me marier avec quelqu’un dont je n’étais pas suffi­sam­ment amou­reuse. » C’est 50 ans après, en 2014, qu’ils se retrou­vent. A 73 et 82 ans, la passion était toujours là. Ils ont instan­ta­né­ment eu l’envie de faire l’amour et de passer le reste de leur vie ensemble.

Ceux qui changement d’orientation sexuelle : après un divorce senior, il n’est pas exclu que l’un ou l’autre des protagonistes tentent l’expérience de l’homosexualité ; il est possible que ce soit un penchant soudain de l’un ou de l’autre pour une personne du même sexe qui ait provoqué le divorce ; ces nouvelles relations s’expriment dans une sexualité où chacun découvre les relations homosexuelles.

En maison de retraite : lentrée en maison de retraite est dans certains cas bien acceptée, voire appréciée ; cela ne veut plus dire abstinence ou privation … de sexe. On y observe de plus en plus de rencontres et d’expressions de sexualité.

« NO SEXE »

Pour certaines populations, le « no sexe » s’est imposé : 

  • séparation contrainte : l’autre vous quitte et rien ni personne ne le ou la remplacera. Pourtant mieux vaudrait se vouer à un autre Saint !  
  • deuil dont on ne guérit pas
  • dépendance qui fait du ou de la partenaire un(e) garde-malade, qui, de ce fait, exclut le sexe.

Pour d’autres, le « no sexe » est choisi :

  • lassitude de la femme devant les besoins sexuels insistants de leur mari ; à force de se forcer, elles finissent par fermer la porte à toute vie sexuelle ! 80% des femmes sont soulagées, à un certain moment de ne plus avoir à faire l’amour. Dr Salama : « J’ai des femmes de 60, 65 ans qui ont des rapports tous les jours. Mais certains hommes en demandent tout le temps ; elles n’en peuvent plus. »
  • solitude voulue : méditation, observation, recul, des enchantements dont certain(e)s jouissent autant qu’avec une relation amoureuse qui, selon eux, ne leur apporterait que problèmes ou complications.
  • l’amour déçu est aussi une cause d’abandon total de la sexualité

 

 

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