MÉNOPAUSE – Ménopause, et après 60 ans ?
Le problème numéro 1 du vieillissement des femmes débute au moment de la ménopause et se poursuit après 60 ans ; à cause du déficit en oestrogènes qu’elle a généré, pour toujours, les femmes se font, pour la plupart, deux ennemis invincibles s’ils ne sont pas traités : la sécheresse vaginale et les troubles du système urinaire. Le docteur Salama vous parle de ce sujet épineux, exclusivement féminin qui touche toutes les femmes.
Le docteur Amsellem Ouazana traite dans une autre de nos articles, le problème numéro 1 de l’homme, au même âge : la prostate et ses affections. Les hommes ne sont pas tous atteints – 1 sur 7 – mais tous s’inquiètent à son propos – pas assez, nous le verrons -, car certains effets secondaires de son altération s’en prennent à leur virilité.
Nous aurons ainsi traité le sujet d’inquiétude majeur des femmes après 60 ans, et le sujet d’inquiétude majeur des hommes après 60 ans ; tous deux mettant à mal leur sexualité et leur confort de vie.
LA MÉNOPAUSE EN BREF
Les femmes ne sont pas égales à l’homme lorsqu’il s’agit de leur parcours santé qui est chamboulé à partir de leur ménopause, la date buttoir de leur capacité à transformer leur ventre en une petite fabrique à êtres humains, un privilège qui leur est propre.Dès la pré-ménopause, – entre 45 et 55 ans généralement -, des symptômes font obstacle à leur bien-être : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, sautes d’humeur, troubles du sommeil et de l’humeur, douleurs articulaires… La métamorphose se fait progressivement, avec des effets pervers plus ou moins prononcés et durables selon les femmes, jusqu’à l’arrêt total du cycle menstruel. Les conséquences délétères de ce déficit en oestrogènes vont perdurer sous d’autres formes, durant toute leur vie senior.
CONSÉQUENCES LONG TERME DE LA MÉNOPAUSE
Les femmes doivent en avoir conscience : la production d’ oestrogènes, leurs hormones féminines, se dégrade à partir de la ménopause et la pénurie en oestrogènes se fait sentir jusqu’à la fin de leur vie. Pour leur confort de vie long terme, elles devront consulter leur gynécologue au moins une fois par an et ce, à vie.
Lors de cette consultation, le(a) gynécologue fera un contrôle des seins par palpation et prescrira si nécessaire une mammographie pour prévenir ou guérir un éventuel cancer du sein. Et, les oestrogènes ayant des récepteurs un peu partout, dans les muqueuses, les os, le coeur, et le métabolisme en général, il(elle) prescrira des substituts oestrogéniques adaptés aux besoins de chaque femme. C’est à cette condition que chacune pourra retrouver son équilibre hormonal et vivre une sexualité épanouie ainsi qu’un confort de vie maximal ! La femme évitera ainsi, notamment, les troubles de la libido, les prises de poids, la sécheresse vaginale et les troubles urinaires ( cystites, fuites urinaires essentiellement ), les hormones étant aussi impliquées dans le fonctionnement des voies urinaires. Le(la) gynécologue pourra également prescrire différents traitements locaux ou autres pour atténuer la sécheresse vaginale.
À voir ci-dessous l’interview du Dr Brigitte Salama :
L’arrêt de production des oestrogènes peut altérer les tissus intimes, fortement hormono-dépendants, engendrer un relâchement du vagin, dont les parois deviennent moins toniques, atrophier la muqueuse vaginale et/ou diminuer la sécrétion au niveau du col utérin : des altérations que l’on peut bien heureusement traiter pour poursuivre une sexualité satisfaisante. Le plaisir intime est atténué pour les deux partenaires quand les femmes ont une sexualité douloureuse ; hors, il a été constaté qu’une activité sexuelle régulière contribuait justement à maintenir la santé des tissus de la région génitale et à diminuer la sécheresse vaginale.
PETIT LEXIQUE : VILAINS MOTS-MAUX DES FEMMES SENIORS
Dysurie : miction douloureuse – associée à une sensation de brûlure intense – et difficile : il faut pousser pour l’initier et s’y reprendre à plusieurs fois avant de vider la vessie.
Incontinence : émission incontrôlée d’urine.
Sécheresse vaginale : baisse ou arrêt de la lubrification du vagin ; au lieu de rester humide, il s’assèche, ce qui entraîne des douleurs lors des rapports sexuels.
Cystite : infection urinaire localisée au niveau de la vessie -courant après la ménopause- ; elle provoque des mictions fréquentes et douloureuses.
CONTRER LES EFFETS PERVERS DE LA MÉNOPAUSE
Par l’activité physique : pratiquer des activités physiques qui ne demandent pas trop d’effort et ne génèrent pas de douleurs : ce qui fait mal ne fait pas de bien.
Par une hygiène alimentaire spécial seniors : consommer les fruits et les légumes de saison en ayant soin de ne pas abuser des crudités qui peuvent irriter les intestins fragiles ; les remplacer par des jus de fruits -frais si possible -, des fruits en compote et des légumes cuits.
Soleil : s’en protéger. Certes il apporte sa la vitamine D synthétisée par la peau sous son effet ce qui contribue à la minéralisation de l’organisme, excellente pour le maintien de la qualité de l’ossature et de celle de la dentition ! En revanche les expositions en plein soleils ont des effets délétères sur la santé des seniors et les canicules peuvent mettre leur vie en danger. Suivre nos conseils sur https://vive-les-seniors.fr/lete-des-seniors/
Par une prise de médicaments contrôlée : respecter leurs prises régulières, même si le rythme de l’été modifie les horaires habituels. Attention à la surmédication.
20 % des plus de 65 ans prennent en continu au moins sept médicaments différents. Et on estime que les accidents liés à la prise de médicaments occasionnent 130 000 hospitalisations et 7 500 décès par an chez ces mêmes personnes.
Par la régulation du sommeil : – profiter des vacances pour dormir ( dîner léger, horaires de sommeil réguliers, au lit dès les premiers signaux de fatigue, bâillements, frissons, yeux lourds etc… ; – faire la sieste : s’accorder un temps « mort », une courte parenthèse anti-productiviste ; – se relaxer : prendre le temps de se décrisper, de se relâcher, de « laisser faire » ; c’est en s’échappant de la rigidité de l’esprit que l’on peut se « relaxer » ; littéralement, retrouver un état » laxus » qui veut dire : ouvert, souple, ample !
Par la prévention anti-chute
1 personne sur 3 âgée de plus de 65 ans chute chaque année et 9300 personnes de 65 ans et plus décèdent chaque année des suites d’une chute. La chute est la première cause de mortalité chez les plus de 65 ans. 1 chute sur 12 provoquerait une fracture, et celle-ci toucherait le col du fémur 1 fois sur 3.
GINGEMBRE, UNE RACINE QUI FAIT DU BIEN
Le gingembre est un super-aliment santé : aujourd’hui nous le vantons pour sa capacité à réactiver la libido, – parfois en berne après 60 an – nombreux sont les bienfaits de ce rhizome reconnus depuis plus de 30000 ans en Inde. Il booste le système immunitaire. Il favorise la digestion, en stimulant l’activité de différents enzymes digestifs. Puissant anti-oxydants, il favorise la santé cardiovasculaire. Il soulage différents maux tels que les rhumatismes. On lui reconnaît aussi des vertus anti-diabétiques. Tout cela, pour un apport très faible en calories : un must pour les seniors qui sont sujets à la prise de poids.
Conservation du gingembre : au réfrigérateur, sur une tablette et non dans le tiroir à légumes trop humide ( développement de moisissures ) ; il s’y garde facilement 2 à 3 semaines ; au congélateur, duquel il faut le sortir sans le dégeler, pour éviter que sa consistance devienne molle et difficile à râper ; dans le même endroit sec que les oignons et les pommes de terre. Bon plan : mettre les rhizomes dans un bocal, les couvrir de xérès ou de brandy, fermer et réfrigérer ; ils se conserveront ainsi presque indéfiniment !